Le pilote français devra passer par la Q1 demain, pour la deuxième fois de la saison, après Austin.

Alors, cette première journée ?

Dommage parce que hors de la Q2, des sensations qui n’ont pas bien progressé. J’espérais vraiment que Jerez nous aurait fait comprendre quelque chose pour mieux réagir. Ce matin, j’avais l’impression d’être moins loin qu’à Jerez mais, pendant l’après-midi, ça a été difficile. Même ce 30.7, j’ai senti que je n’avais pas plus. Ça ne venait pas de la bonne manière, c’était en forçant beaucoup trop. Ça met les boules d’avoir débloqué plein de bonnes sensations sur les premières courses. Et là, depuis Jerez, de re-rentrer dans des sensations négatives. Comme on dit, il faut travailler, il faut avancer, on prend toutes les infos mais je sens qu’on n’est pas dans la bonne case et je ne peux qu’espérer retrouver cette bonne case. J’avais trouvé de supers points positifs sur la Honda que je n’arrive pas à réutiliser. C’est frustrant, parce que, quelle que soit la moto, je sens que je pourrais mieux l’utiliser. Mais là, ce n’est pas possible. J’ai presque l’impression d’être sur la moto, de patienter, d’être bloqué. On verra demain comment améliorer ça. C’est une piste où – ce qui est intéressant – le pneu ne s’use pas trop. Donc, si on trouve le rythme, on le trouve pour toute la course et ça, c’est tout ce que j’espère.

Peux-tu nous expliquer cette chute ?

Sur le deuxième pneu, en restant un peu avec Marc (Marquez) – il avait déjà fait son chrono – il y avait beaucoup de pilotes, donc ça ralentit et ça se regarde. Le pneu a refroidi devant, donc j’ai chuté. Ça aurait été compliqué de se qualifier, parce que comme je dis, déjà le 30.7 semblait extrême.

Les progrès du lundi à Jerez ne se confirment pas du tout ?

Non, ça ne se confirme pas. Je pensais que Jerez avait apporté son lot d’infos suffisamment bonnes pour se réadapter le plus rapidement possible ici au Mans mais on ne s’adapte pas assez bien. Du niveau dont on part le vendredi matin, j’ai l’impression que le vendredi après, on est dans une situation très similaire. Et après, on recule au classement.

Qu’est-ce qu’il te manque sur la moto ?

Ce plaisir de rentrer dans les virages et cet avantage. Cette confiance que j’avais trouvée sur l’avant, de reperdre ça, on a l’impression qu’il n’y a plus d’avantage.

Tu as encore espoir de trouver des solutions d’ici demain ?

Ça serait trop pessimiste de penser que ça va rester comme ça jusqu’à dimanche et ça jouerait trop sur la mentalité des séances du samedi. Donc non, clairement, j’espère que ça peut se débloquer parce que ce n’est pas grand-chose, mais ce n’est pas facile à trouver.