Zarco : « On n’a pas avancé du week-end »

Le pilote français sauve les meubles et repart avec les points de la 11e place lors de ce Grand Prix d’Espagne.

Comment étaient tes sensations aujourd’hui ?

Elles étaient un peu mieux qu’hier mais on n’a pas avancé du week-end. J’ai fait un bon départ, passé de 10 à 6, ce n’était presque jamais arrivé. J’étais sur un super élan, bien concentré, prêt à me battre, mais je n’avais pas les moyens de me battre. J’ai énormément glissé sur la moto. Je sens que quand je ne peux pas diriger la moto comme je veux, je perds du temps, même sur les entrées de virage. Les pilotes m’ont doublé et m’ont même poussé. C’est pour ça que j’ai perdu beaucoup de place. Ensuite, j’ai pu reprendre un rythme plutôt correct pour remonter sur Marini et Bastianini. Mais, pas moyen de pouvoir les attaquer. Marini a bien fermé les portes sur la fin. On a quand même bénéficié de pas mal de chutes pour faire des points corrects. Je rate ce top 10, mais les 5 points de la 11e place, je les prends. C’était finalement mon objectif du jour de me dire : « Je fais ma course, je résiste, et je prends le max de points. » Je sentais que, sauf surprise, il y avait un truc qu’on n’avait pas compris et qui ne matchait pas ici. Déçu parce que je m’attendais à avoir un challenge difficile mais je voulais le remporter avec les bonnes sensations sur la moto que je peux avoir. Car, j’ai un peu compris où elle peut être forte : bien mettre de l’angle, bien avoir confiance sur l’avant mais je ne pouvais faire ni l’un ni l’autre.

Tu disais au début du week-end que si vous confirmiez sur ce circuit-là, vous auriez compris beaucoup de choses, quel bilan dresses-tu finalement ?

Déçu, parce que justement, je n’ai pas confirmé sur cette piste. Ça me fait encore et toujours réfléchir à mon style de pilotage et aux choses sur lesquelles je peux progresser, à ce que je dois ressentir sur la moto pour donner les bonnes indications au team. Il reste quand même toujours des remises en question qui peuvent servir pour les années qui suivent. Je suis déçu parce que je ne veux pas m’avouer vaincu sur cette piste. C’est un challenge, ce sont des pistes sur lesquelles les super pilotes gagnent. Moi, j’ai souvent eu les mêmes difficultés ici. Et là, même avec les nouvelles sensations, je n’ai pas réussi à exploiter ce que j’ai compris sur les autres courses. Mais ça peut payer dans tous les cas. Et où on est quand même content de faire le test demain, il y aura sans doute des nouvelles choses, on va encore jouer sur des réglages différents pour s’ouvrir de nouvelles portes.

Est-ce que Mir et Marini souffrent des mêmes problèmes que toi ?

Je n’échange pas avec eux. Je sais qu’on souffre à peu près des mêmes problèmes. Mais je pense qu’eux, sur ce week-end, ils l’ont joué beaucoup plus simple. Ils avaient peut-être des problèmes de vibration. Mais ils ont dû se plaindre du grip, beaucoup plus que moi. Et finalement, entre le vendredi et le dimanche, ils étaient mieux préparés que moi. Moi, j’ai voulu peut-être plus travailler les entrées. Alors que, simplement, j’aurais juste dû dire qu’il me manquait du grip, et ça aurait mieux fonctionné.

À quel type de week-end t’attends-tu au Mans ?

S’il fait beau, je pense que j’ai souvent eu plus de vitesse au Mans qu’ici à Jerez. J’espère donc être parmi les six premiers. En tout cas, avec le départ que j’ai fait aujourd’hui, je me sentais prêt à me battre. Et je ne pouvais pas. Donc, tu rétrogrades au classement. Mais, ça me plairait d’être parmi les très bons, et puis surtout faire kiffer le public. Je suis curieux de voir Fabio, avec la manière dont il s’est senti bien ici, s’il peut répéter ça au Mans. Mais dans ce cas-là, ça fait, en plus des Ducati, un adversaire supplémentaire. Ce n’est pas plus mal que ça soit lui plutôt qu’une Ducati.