Après des qualifications difficiles, Zarco termine 9e de la course sprint du Grand Prix d’Autriche.

« Un petit point, c’est plutôt bien, parce que je ne pensais pas pouvoir. Il y avait peu de chances d’avoir des points sur la sprint parce que ce matin, ça ne s’est pas bien passé et on n’a pas réussi à faire le petit pas en avant. On avait réussi à se mettre dans la situation correcte hier, mais ce matin, il n’y avait pas de rythme, il n’y avait pas de vitesse. Et quand j’ai voulu faire un peu mieux, j’ai chuté et je m’en voulais beaucoup de ne pas accepter le niveau de performance inférieur, d’en vouloir trop et d’aller à la faute, parce que ça ne fait rien gagner d’aller à la faute. Et en plus, une autre chute en qualif, pas de la même manière. J’avais les boules sur cette matinée et j’ai essayé de me reprendre pour la sprint. On ne s’attendait pas à ce qu’il fasse si chaud. On se doutait qu’on pouvait rouler avec le medium arrière et on s’attendait à ce que beaucoup de pilotes choisissent le medium comme l’an dernier. Alors que moi qui avais pris le soft, ça m’avait un peu joué des tours sur la fin de la sprint. Et finalement, je me retrouve avec le medium et je suis le seul. Ça m’embêtait encore parce qu’après l’erreur de Brno, je n’avais pas envie de tomber sous la critique de « je fais tout pas comme les autres ». Parce que ce n’était pas dans ce but-là. Si on ne regarde pas les autres, c’était notre logique de travail. Donc content quand même qu’elle ait correctement fonctionné. Et en effet, ce medium m’a permis d’être assez constant, de pouvoir essayer de lutter. Et c’est sûr que les autres ont quelque chose de mieux, mais que sur trois tours. Et on en avait 14. Mine de rien, 14, ce n’est pas rien. Et je trouve que ça m’a permis quand même de maintenir ma position. J’étais hors des points, mais problème technique pour Raul Fernandez et Morbidelli qui fait une erreur et qui ne me redouble pas, ça m’a donné le point. »

Le choix pneumatique, c’était un choix stratégique pour chercher à obtenir des informations pour demain ?

Exactement. En fait, là où je me dis que ça peut fonctionner c’est que déjà il fait chaud, et comme il y avait peu de chances de faire des points, je préférais préparer demain. Parce que j’avais trop les boules de la République tchèque, d’avoir clairement mal choisi et d’avoir pas eu assez de support pour choisir le medium. Parce que je croyais au soft, mais ça n’a pas du tout marché. Là, c’était l’inverse. Donc content.

Qu’est-ce que tu peux attendre demain ?

C’est dur à dire. J’aimerais bien être dans les 10. Je pense que sur le départ, j’ai eu la chance d’être à l’intérieur, parce qu’apparemment il y a eu un peu d’embrouille sur l’extérieur. J’ai gagné des places. Et du coup, demain, je suis dans la même situation. Il va falloir jouer des coudes. On sera tous sur le medium arrière. En fait, il faut rester zen, constant, et presque attendre. Parce que ce qui nous limite, c’est qu’on ne peut pas doubler. On ne peut pas se présenter au freinage et rentrer dans le virage, sinon on rate le virage. Du coup, c’est être le plus régulier possible et attendre que les autres aient du mal.

Tu dis que tu ne peux pas doubler, c’est parce que le circuit est difficile ? Ou c’est qu’avec ta Honda, tu as du mal ?

Non, avec la Honda, en fait, quand on veut se présenter à côté de quelqu’un au freinage, avec cette vitesse, on va dire, de décélération qu’on a moins, on ne peut plus tourner. On ne peut plus faire le virage. Du coup, on peut tenter de doubler, mais on va toujours rater le virage, et du coup, on va prendre encore plus de temps. Et ça, c’est difficile. C’est ce que je voulais avoir un peu mieux ce matin, et on n’a pas réussi à l’avoir.