Après une chute hier en Pratice, le pilote français termine 10e d’une course Sprint difficile lors du Grand Prix d’Italie.

Peux-tu nous raconter ce qu’il s’est passé entre hier et aujourd’hui ?

Il s’est passé beaucoup de choses. À la base, je n’avais pas le droit de repartir en Practice, mais le docteur a finalement dit oui. Ensuite, j’ai dû partir à Florence faire une IRM, revenir. L’IRM c’était surtout pour voir si ce n’était pas les ligaments qui étaient touchés, donc là-dessus pas de problème et, finalement, il n’y a rien de spécial. J’ai une inflammation assez importante, mais je n’ai pas grand-chose à faire, je mets des glaçons.

Ton épaule s’est déboîtée ?

Oui, elle s’est déboîtée. Ça m’est déjà arrivé deux fois. Elle s’est déboîtée, remboîtée, c’est une subluxation, donc elle n’est pas sortie complètement. Hier, quand on voit le commissaire appuyer dessus, c’est juste que l’airbag était bloqué donc je lui demandais d’enlever l’air mais il ne comprenait pas et il me faisait plus mal qu’autre chose.

Peux-tu nous parler de cette course Sprint ?

C’est encore un problème de chatter…

On n’arrive pas vraiment à comprendre pourquoi, parce qu’on n’a pas eu ça ni hier ni aujourd’hui et ça arrive en course, donc on ne sait pas pourquoi et c’est assez délicat. On perd de la vitesse partout. On perd de la vitesse sur les changements de direction. Je n’arrivais pas à mettre de l’angle. Je m’attendais à finir 7 ou 8 – c’était un petit peu le rythme qu’on avait aujourd’hui – mais pas aussi loin et surtout pas avec un rythme aussi mauvais sur les quatre derniers tours.

C’est à cause de la dégradation du pneu ?

Je ne sais pas pourquoi. La dégradation on savait qu’on allait en souffrir aujourd’hui, mais le chatter il n’y a aucune raison. On ne sait pas pourquoi on a du chatter.

Tu l’as eu qu’en course ?

Je l’ai eu qu’en course, comme à Aragon, où je l’ai eu en Sprint et en course, et au même moment.

Ce n’est pas le fait de rouler avec les autres ?

Non, ça ne l’a jamais fait. On n’a rien changé sur la moto et ça fait plusieurs fois que ça arrive.

C’est sur l’arrière ?

Sur l’arrière, oui.

En entrée de virage ?

En entrée de virage, quand on va super vite et surtout sur un circuit comme celui-là, où on doit mettre vraiment beaucoup d’angle, ce n’est pas le top.

Et la qualification ?

Bonne qualif’. Mais le problème c’est que je pense qu’on se qualifie beaucoup mieux que la performance réelle de la moto. Donc quand je pars avec Marc, Alex et Pecco devant, je n’arrive pas à les dépasser. Clairement, on sait qu’on est encore très loin d’eux. Je ne sais pas si ce sont ces deux tours extra que je fais au début qui nous amènent tous ces problèmes, mais je pense que malheureusement, si on a la même situation demain, il va falloir perdre une demi-seconde par tour dans le premier tour pour essayer de voir si on a vraiment un problème.