Le Français a chuté dans le premier tour, emporté par Brad Binder, lui-même poussé par Fabio Di Giannantonio. Il partira de nouveau 14e demain lors du Grand Prix d’Italie.
As-tu mal quelque part ?
Ça semble n’être que le coup, parce que le masseur a un petit peu soigné et on voit que tout bouge, que tout va bien.
Que s’est-il passé dans le premier virage ?
Le départ semblait correct…
Binder part toujours très fort, je m’y attendais. Je suis déçu de ne peut-être pas avoir pris la bonne décision en n’allant pas à l’intérieur. Je sais que, souvent, l’extérieur peut faire gagner des places parce que ça permet de rentrer beaucoup plus vite dans le virage. Mais du coup, c’est au risque que s’il se passe quelque chose à l’intérieur, on chute parce que c’est trop dur d’éviter les pilotes. Et là c’était exactement ça, je n’avais pas l’impression d’avoir la place à l’intérieur, mais quand je revois le ralenti, je me dis qu’il y avait de la place.
Quel est ton état d’esprit ?
Déçu, parce que ça fait un enchaînement de choses sur 15 jours qui ne se déroulent pas bien. Sur des prises de décision, c’est plutôt l’instinct qui parle et l’instinct n’est pas bon depuis 15 jours. Et ça, ça me met les boules. Après, c’est vraiment de la critique personnelle pour essayer de tout prendre en compte. On verra demain comment ça peut se passer.
Comment s’est passée la qualification ?
Le chrono était quand même correct. On rate la Q2 pour pas grand chose, une petite aspi, ça se joue à pas grand chose. Mais de toute façon ça n’aurait pas sauvé nos problèmes si j’avais été en Q2. Parce que clairement, même Honda me dit que c’est leur pire week-end. Ici au Mugello, on a beaucoup de soucis, la moto ne veut pas tourner.
Comment gérer ce week-end difficile ?
Les bons résultats permettent de mieux absorber, mieux avaler des moments pas marrants comme ça. Ensuite, j’ai l’impression que ça arrive un peu plus tôt que ce que j’ai pu vivre sur d’autres saisons. Et c’est pas plus mal, ça veut dire qu’il peut y avoir une remontée plus tôt aussi. Et sur d’autres circuits que des circuits où j’ai plutôt performé par le passé. Donc je suis curieux de voir comment gérer ça. Mais je vois qu’en MotoGP, c’est très intense, tout va très vite. Et il faut être en phase, corps comme esprit, pour prendre de bonnes décisions, piloter correctement sur le moment présent.
Qu’attends-tu pour demain ?
Il y a des points à viser demain, clairement. Certainement avec le pneu medium arrière. Les températures devraient être très chaudes mais j’ai envie d’aller chercher des points, d’aller au bout. Parce que c’est une première satisfaction, d’aller au bout d’une course. Et après, si au pire il n’y a pas de points, ça aura été un très mauvais week-end. Mais avancer dans le championnat permet de revenir à des objectifs basiques, qui sont quand même fondamentaux pour faire un beau championnat. Les courses, il faut d’abord les finir. Donc il faut aller au bout demain.

