Johann Zarco : « J’espère ressentir que je peux être parmi les six premiers »

Ce jeudi, sur le circuit de Jerez, le pilote français s’est confié sur le Grand Prix d’Espagne à venir, mais aussi sur son avenir.

Qu’attends-tu de ce week-end ?

J’espère avoir les mêmes sensations qu’au Qatar, c’est-à-dire cette confiance de sentir que je peux être parmi les six premiers. C’est vraiment ce que je sentais sur le Qatar avant la course, et ça s’est confirmé. Clairement, le contact avec Alex Marquez et Fabio Di Giannantonio m’a aidé au Qatar pour gagner ces deux places qui sont importantes. J’aimerais avoir la même situation ici à Jerez. La confiance grandit sur la moto. Elle grandit en général. Ce que je développe un peu en pilotage, même sur la CBR, ça continue à payer. À l’entraînement, à Alcaraz, c’était plutôt bien. Du coup, si j’y arrive ici à Jerez, ça sera en confirmation de plus qu’on va vers l’avant.

As-tu discuté avec Aleix Espargaro ?

Je n’ai pas du tout discuté avec Aleix. Il aura une moto un peu plus développée pour continuer dans ce travail que l’on a fait pour rendre les motos meilleures. Mais moi, ça ne m’apporte pas plus. J’ai quelque chose de nouveau dans le box. J’ai deux motos similaires mais différentes. Ça a déjà été validé en test. Vu notre bonne position et notre bonne confiance, on ne va pas essayer de grande chose. On essaie ce qui a déjà été confirmé, on le revalide et après on travaille dessus. On sait qu’en réglage moto, on a encore à gagner pour aller de plus en plus vite. On bosse là-dessus actuellement. C’est bien qu’il y ait Aleix pour pousser les nouvelles pièces en mode course ce week-end.

Tu peux nous dire ce qu’il va y avoir de différent sur la deuxième moto ?

Non, je ne préfère pas.

Depuis le début de saison, on répète qu’il faut attendre l’Europe pour voir le vrai niveau de chaque moto. Tu penses que c’est le week-end où l’on pourra réellement situer la Honda par rapport aux autres ?

Oui et non. Quand on a fait la Thaïlande, on a dit qu’on verrait en Argentine. Quand l’Argentine s’est super bien passée, on a dit qu’on verrait au Texas parce que ce n’est pas le même circuit. Et au Texas, on était quasiment là à jouer la cinquième place avec Miller. Donc ça s’est bien passé. Qatar, encore différent. Ça reste une grande piste et ça s’est bien passé. Oui, on dit que l’Europe, ça peut changer des choses mais je ne vois pas pourquoi ça en changerait tant que ça. Comme je dis, une confiance sur une moto, ça marche toute l’année. Quand on est un confiant, ça marche sur tous les circuits. Du coup, j’espère vraiment que ça marchera ici.

Christophe Bourguignon, directeur technique LCR Honda, dit que si la moto marche bien ici, vous aurez fait à peu près tous les types de circuits du calendrier et ça voudrait donc dire que tu pourras être performant toute la saison. Tu valides ses propos ?

Clairement, je valide ses propos. Ici, c’est une piste beaucoup plus serrée. Le freinage est plus important. C’est la force de Pecco. Du coup, on va aussi retrouver un Pecco très fort ici. Et c’est un peu mon point faible. Et comme je suis en train de bien le bosser et progresser là-dessus, on verra aussi mes évolutions là-dessus. La piste accroche un peu moins que les deux dernières pistes sur lesquelles on a couru. Ça rechange ces sensations-là. C’est pour ça que si j’arrive à bien m’adapter là, je serai le premier content.

Que peux-tu déjà nous dire concernant ton avenir ?

Le fait d’être premier pilote Honda, de bien performer, de jouer la carte Honda à fond, c’est pour prolonger le contrat sur au moins deux ans. Parce que j’ai clairement la pêche et je prends énormément de plaisir. L’objectif de la moto officielle… Je ne sais pas si c’est un objectif, mais c’est une place à prendre parce que c’est une place de prestige. Le travail qu’on fait avec Lucio est très bon aussi, vu qu’on a la moto officielle chez Lucio. Pour l’instant, c’est presque à Honda de se positionner aussi pour faire avancer les choses.

Quel est ton programme pour les prochaines semaines ?

J’ai les huit heures de Suzuka de prévues. J’ai même deux tests de prévus. Ça remplit bien le calendrier. Après moi, ça me fait un extra-entraînement, qui me fait énormément plaisir. Et ça permet justement de jouer cette carte Honda à fond. Mais en plus, ça me fait plaisir. Je ne le fais pas simplement pour prolonger avec Honda, mais je le fais parce que là, cette ambiance endurance me plaît bien. Et je vois que la forme que je suis en train de prendre actuellement, elle me permet de pouvoir enchaîner des roulages comme ça. Après Silverstone et après Aragon. Et après, il y aura la course.