Dossier Pilotes Français : Jules Danilo, l’avenir de la Moto3

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Publié le 12/06/2013 avec Aucun Commentaire


Jules DANILO
Catégorie : Moto3 – Campeonato Espanol de Velocidad (CEV)
Team : Cygnet Racing

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Après son WildCard au Mans pour le team Marc VDS, où il a fait une superbe course malheureusement écourtée par une chute, nombreux sont ceux qui ont découvert Jules Danilo. Un nom qui ne sonne pas totalement étranger pour autant. OffBikes a donc décidé de lui consacrer un article du Dossier Pilotes Français afin de vous permettre de mettre un peu plus qu’un circuit sur l’image de ce jeune talent, actuellement en CEV, et pour qui un très bel avenir se dessine progressivement en Championnat du Monde Moto3.

Jules Danilo lors du GP de France 2013, au Mans, portant les couleurs du Team Marc VDS. (Photo :

Jules Danilo lors du GP de France 2013, au Mans, portant les couleurs du Team Marc VDS. (Photo : PhotoClick Agencia ES)

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Le passé, rétrospective.

Jules Danilo, que l’on connaît principalement jusqu’à présent pour être le frère de Simon Danilo, a comme son frère commencé la moto très jeune, pour le plaisir. À 5 ans, alors que la famille habite en Chine, il débute sur un PW50, puis enchaîne sur une pocket bike et enfin sur une Metrakit 70 que son père fait importer d’Espagne. Ce sera, comme pour son frère, sa première moto à vitesses. À leur retour en Europe en 2008, les deux garçons participent à la MiniBike Academy de Nicolas Dussauge et la FFM, avec de nombreux autres futurs pilotes Français.
Jules débute la moto en compétition en 2009 en Junior Cup, un Championnat qu’il gagne dès la première année alors même que sa saisons avait plutôt mal commencé. Après cela, il décide d epassé en Open 125cc pour la saison 2010, où il monte en puissance tout au long de la saison, finissant même par jouer les avants-postes, mais malheureusement il connaît deux casses moteurs alors qu’il est en tête, et rate le titre. Il gagne tout de même deux courses et réalise trois pôles positions. Jules définit lui-même son année 2011 comme « un passage à vide », une saison à oublier. Un manque de confiance dans la moto créée une appréhension chez le jeune pilote qui régresse énormément. En 2012, il entame malgré tout sa première année en Championnat de France Moto3, au côté de noms tels que Robin Anne, Hugo Casadesus ou encore Guillaume Raymond. Tout se passe extrêmement bien, à tel point que Jules combine même dès le début de saison Championnat de France et Championnat d’Espagne. C’est le CEV qui le fait le plus progresser, et lorsqu’il court en France, Jules est rapidement très à l’aide, signant d’excellents chronos. Il clôt sa saison sur un titre de Vice-Champion de France Moto3, ratant le titre de peu pour la seconde fois de sa carrière du fait de deux chutes au Mans et à Magny Cours. Le bilan de l’année est tout de même positif, puisqu’il gagne cinq courses et décroche six pôles positions.
Cette année 2013 a également très bien commencé pour Jules : afin de jouer la place de WildCard pour le GP de France en Championnat du Monde, il court lors de la première manche du Championnat de France au Mans, lors de laquelle il termine second derrière Livio Loï. Il repart donc en tête de ce Championnat – Livio Loï étant étranger, ses points ne sont pas comptabilisés au classement général – alors même qu’il n’a pas l’intention de le disputer dans son intégralité. En effet, cette saison, Jules a décidé de se consacrer à 100% au CEV, le très difficile et répute Championnat Espagnol, considéré comme « l’anti-chambre des Grands Prix ».
Grâce à son excellente prestation au Mans, le jeune garçon a bel et bien été sélectionné pour participer, en tant que WildCard au sein du team Marc VDS, au Grand Prix de France Moto3. Une course très positive malgré sa chute, où il a réalisé des chronos très intéressants, mais qui lui a surtout valu de s’ouvrir une véritable porte vers un avenir en GP, puisque l’équipe qui l’a accueillie semble très intéressée à l’idée de lui offrir une place selon ses résultats de cette année… Une semaine plus tard, Marc VDS décidait de soutenir Jules pour la course d’Aragon, où il décroche sa meilleure place en CEV en terminant 5ème.

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Le futur, les enjeux de la saison 2013.

L’objectif de Jules pour cette nouvelle saison, qu’il consacre entièrement au Championnat d’Espagne, est clair : être le plus performant possible afin de rejoindre au plus tôt le Championnat du Monde Moto3, où il semblerait qu’il puisse espérer une place permanente.
Pour cela, la tâche ne s’avère pas des plus simples : en Espagne, le niveau est connu pour être beaucoup plus élevé qu’en France, comme nous le confient de nombreux pilotes. Qu’il s’agisse des machines ou du pilotage, cela n’a rien à voir. Cependant, c’est pour Jules la seconde année consécutive qu’il évolue en CEV, ce qui lui donne un certain avantage, dans la mesure où il connaît déjà les circuits et assure déjà des Top 10. De plus, le soutien qu’il a obtenu de la structure Marc VDS pour la manche d’Aragon a probablement été pour lui un véritable déclic : conscient de son niveau en progression constante, le frère de Simon semble déterminé à s’approcher au plus près du Mondial.
C’est là l’enjeu principal de sa saison, et s’il a forcément envie de coups d’éclats tels une victoire ou un podium, il s’agira pour lui de se souvenir que de bonnes positions constantes, comme sa 5ème place lors de la dernière course, seront de meilleur ton pour lui assurer un bon classement général. La raison sera donc pour Jules la meilleure voie à adopter, afin de ne pas pousser trop fort et risquer la chute ou le résultat blanc.
Reste à voir ce qu’il fera lors de la prochaine course, le week-end du 22 Juin, sur le très piégeux tracé d’Albacete.

Rencontre avec Jules Danilo, souriant, dans le paddock du GP de France. (Photo : ©OffBikes)

Rencontre avec Jules Danilo, souriant, dans le paddock du GP de France. (Photo : ©OffBikes)

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L’entrevue.

  • On te connaît en premier lieu pour être le frère de Simon Danilo, l’infortuné jeune pilote qui a connu une très grave chute sur le circuit de Brno lors de l’épreuve de la Red Bull Rookies Cup en 2012. Comment as-tu vécu ce terrible événement ?

Ce week-end là, je courrais à Ledenon pour le Championnat de France, et mon père était avec moi. Au départ, du fait de la distance, on avait un peu de mal à savoir ce qu’il avait exactement : on a d’abord entendu parler d’une jambe cassée et d’un genou touché, puis les nouvelles sont devenues de plus en plus inquiétantes, c’était de plus en plus grave… Donc sur le coup, je ne me rendais pas trop compte, même si forcément j’étais un peu perturbé. J’ai tout de même réussi à gagner ma course. Les mois qui ont suivi ont été plus durs, c’était un sacré choc et puis je passais la plupart de mon temps à l’hôpital avec ma famille. Mais là, depuis que ça va mieux, c’est génial de retrouver mon frère. Malgré sa gravité, l’accident de Simon ne m’a pas franchement mis un coup d’arrêt sur le plan de la compétition moto. Car comme tout pilote, on se dit que ça n’arrive qu’aux autres, et c’est comme ça qu’on continue.

  • Comment lui a-t-il vécu que toi, tu continues à faire de la moto durant sa convalescence ?

Je pense pas que ça l’ait perturbé, puisqu’on a toujours fait de la moto tous les deux. Au départ, il m’encourageait surtout. Et puis au fur et à mesure de sa récupération, ça a un peu changé, puisque dès qu’il a su marché, il s’est remis à y penser plus fortement, et à envisager un retour. Donc je pense qu’il s’occupait plus de sa propre situation que du fait que moi j’étais sur le circuit. Pour le moment, il ne peut pas encore rouler, il a encore des plaques dans le dos et il doit consulter plusieurs spécialistes afin de savoir si ce n’est pas trop dangereux de reprendre. À partir de là, il devra prendre une décision, mais je crois qu’elle appartient plus aux médecins qu’à lui.

  • Au niveau de votre évolution à tous les deux en tant que frère, comment as-tu vécu son départ en Red Bull Rookies Cup ?

Au début, on avait tous les deux postulé à la sélection pour la Red Bull Rookies Cup, et c’est lui qui a été retenu. La Red Bull, c’est quand même un Championnat qui fait rêver et un excellent moyen d’arriver en Grand Prix, du coup il partait avec un plus par rapport à moi, même s’il le méritait puisqu’il était celui qui avait le mieux roulé. Mais ça m’énervait un peu, sur le coup j’étais déçu de rester en Championnat de France alors que lui partait pour l’Europe. Après, j’ai fait des trucs pas mal de mon côté, que ce soit en France ou en CEV en fin de saison, donc ça a reboosté un peu ma confiance en moi. Avec mes résultats d’aujourd’hui et ma pige au Mans, je me sens mieux, je sais que je suis passé à un autre niveau. Pour Simon, c’est différent, ça fait plus de six mois qu’il n’a pas roulé. On ne peut pas savoir où il en est, aujourd’hui.

  • Aujourd’hui, alors que jusque là tu étais un peu dans son « ombre », c’est à ton tour de passer dans la lumière, notamment du fait de ton WildCard au GP de France. Est-ce que le fait que les médias s’intéressent soudainement à toi te perturbe ou t’ajoute une certaine pression ?

Non pas forcément. Pour moi la pression la plus importante viendrait plutôt du fait d’avoir l’appui de Marc VDS, qui est un team de Grand Prix, donc ça donne envie de faire bien et parfois, en voulant faire trop bien, on se met la pression. Mais pour le moment, j’ai le sentiment de m’en sortir plutôt bien, je ressens moi de pression que l’année passée alors qu’en toute logique je devrais en avoir plus, et je pense que c’est aussi pour ça que j’ai fait de gros progrès sur ce début de saison.

  • Toi qui a couru en France et en Espagne, et qui a choisi l’Espagne, quelles sont, à ton avis, les principales différences entre ces deux championnats ?

Si je dois être honnête, je dirais qu’en Championnat de France, il n’y a pas vraiment de niveau. L’année dernière, je pense que je faisais le niveau avec Robin Anne, Christophe Arciero, Jimmy Petit et quelques autres. Mais mêmes les machines ne sont pas les mêmes qu’en Espagne… L’an passé, il y avait encore des 2 temps, qui sont des motos qui restent Stock, et c’est impossible de gagner avec ce type de machines en Espagne. Cette année en CEV, il n’y a quasiment plus que des motos que l’on retrouve en Grand Prix, des Kalex, des FTR… Vraiment, le niveau est largement supérieur sur tous les points, que ce soit les machines, le pilotage ou l’organisation. C’est la DORNA qui se charge du CEV, donc c’est un réel tremplin pour le Mondial. En Championnat de France, j’ai trouvé que trois ans c’était déjà trop, après ça devient trop difficile de progresser aussi rapidement qu’en Espagne, parce que c’est toujours beaucoup plus dur de faire des chronos dignes du Championnat du Monde soi-même. Quand on est dans un groupe avec un niveau très élevé, qui tire vers le haut, c’est une bien meilleure façon que d’être devant et de donner le niveau soi-même.

  • Le fait de rouler avec des pilotes de Moto3 confirmés lors de ta pige au Mans, de prendre leurs roues, est-ce que cela t’a appris beaucoup ?

Le premier jour, lorsque je suis arrivé, j’étais un peu impressionné, car c’est encore un autre niveau que le CEV. Du coup, quand les pilotes me doublaient, j’arrivais tout de suite à voir ce que je ne faisais pas correctement, et je me corrigeais. C’est là que j’ai réalisé que finalement je n’étais pas si loin que ça, que j’arrivais à suivre un peu. Par exemple le Vendredi j’ai été doublé par Marquez (Alex, NdR), et j’ai tout de suite réussi à rester collé derrière, du coup j’ai pu apprendre des trajectoires, notamment dans le premier secteur, dans le virage de la Chapelle. J’ai corrigé, et le chrono est descendu immédiatement. À force de faire des tours derrière un pilote, on trouve quelques petites astuces par-ci par-là, et c’est comme ça qu’on améliore son temps. C’est intéressant de prendre les lignes derrière un pilote confirmé, mais personnellement, sucer des roues, je n’aime pas trop faire ça. Parce que quand je me retrouve seul, ça devient plus compliqué. Quand il y a quelqu’un devant, les chronos tombent, mais pour le moral, je préfère toujours me dire que j’ai fait mes chronos moi-même et que je serai capable de les refaire tout seul. Souvent, quand on est derrière un pilote, on est focalisé sur lui, c’est un repère mobile, et du coup on a du mal à se situer lorsqu’on effectuer un tour seul. Alors que lorsqu’on roule seul, on développe des repères fixes sur le circuit, et les chronos reviennent plus facilement. Faire un bon chrono en étant derrière quelqu’un sans être capable de le refaire seul, ça n’a aucun intérêt. Et puis avoir une réputation de « suceur de roue » comme certain, ça ne m’intéresse pas…

  • Tu as du rouler avec une équipe différente, un moteur différent acheté pour l’occasion, as-tu éprouvé des difficultés à t’adapter ?

Non, ça s’est très bien passé avec mon équipe, que j’ai pourtant rencontré le Mercredi soir (rires) ! C’était des Néo-Zélandais, père et fils, et un Gallois. Heureusement, je parle bien Anglais ! La moto était très bien réglée, et pour une équipe qui s’est pointée trois jours avant la course et qui n’avait jusque là travaillé qu’en BSB, je pense qu’on s’en est bien sorti !

  • C’est quelque chose que l’on se dit, entre pilotes ou équipes d’un Championnat, qu’un tel ou un tel est un « suceur de roue » ?

Oui bien sûr ! Par exemple, Barbera en MotoGP, c’est l’exemple absolu, le cas typique ! À Jerez, il fait un Top 10 en qualifications avec la CRT, et le Dimanche en course, il ne refait jamais de chrono égal ou même proche, il se fait totalement dominer par Espargaro. L’an passé alors qu’il avait encore un MotoGP chez Pramac, au Mugello il fait une première ligne en suçant une roue, et il fait à peine un Top 10 en course… Et c’est tout le temps comme ça. Un véritable « suceur de roue », et il est connu pour ça. Il y en a dans tous les championnats, et sur les circuits lorsqu’on voit un nom inhabituel en haut d’une feuille de temps, il y a toujours un mécanicien ou quelqu’un pour dire « Ah mais oui, il a passé la séance derrière un tel… », donc c’est grillé !

  • Comment organises-tu ta préparation physique ?

Mon frère et moi sommes inscrit dans un centre de préparation, CAP Lille (du même groupe que le très célèbre centre CAP Breton à Hossegor, où sont notamment allés Christophe Pourcel, le pilote de motocross, ou encore Yohan Gourcuff, le footballeur international, en rééducation, NdR) où je suis un entraînement très intensif, puisque j’y vais trois fois par semaine, et spécifique au sport moto. Lorsqu’on s’est inscrits, les spécialistes du centre ont vraiment analysé le comportement d’un pilote sur la moto, pour savoir ce qu’il fallait travailler, donc on a réellement un programme ciblé pour développer la performance et l’endurance musculaire. Il ne faut pas prendre trop de masse, par exemple, donc je fais des exercices de base mais de façon adaptée à ma discipline. Soulever des poids trop lourds et faire beaucoup de séries, ça développe trop le muscle, et le muscle c’est du poids. Alors pour moi, il vaut mieux soulever des poids relativement légers mais faire énormément de répétitions, ce qui développe l’endurance et la tonicité du muscle. Je fais également du cardio, des pilates pour la souplesse… En tout cas, je suis très bien entouré, il y a aussi une véritable dimension de préparation mentale : psychologue du sport, médecin du sport, diététicienne. Mon programme a véritablement été élaboré en fonction de moi et de mes objectifs.

  • À tout juste 18 ans et avec la discipline et l’hygiène de vie que la moto t’impose, n’as-tu pas parfois l’impression de perdre de précieuses années de ton adolescence ?

Non. C’est sûr que je ne fais pas la fête tous les week-end, que je ne passe pas mon temps en boîte avec mes amis. Mais j’aime ce que je fais, donc je n’ai pas la sensation de faire un gros sacrifice. C’est juste un autre mode de vie.

  • En termes de financement de tes différentes saisons, comment te débrouilles-tu pour obtenir les fonds nécessaires ?

Et bien j’ai plusieurs sponsors personnels, comme l’équipement complet. Mais après, c’est certain que c’est difficile. Pour la course en tant que WildCard au Mans, Michael Bartolemi de l’équipe Marc VDS nous avait trouvé un gros sponsor, Elf, qui nous a bien aidé, mais sinon en général j’ai quelques partenaires qui me permettent de glaner des petites sommes à droite à gauche. Pour le reste, j’ai la chance d’avoir mon père qui complète. Mais ce sont des moyens énormes, alors il faut vraiment continuer à trouver des sponsors. C’est encore plus difficile pour un étranger en CEV, car c’est un championnat télévisé, donc les pilotes Espagnols ont de très gros sponsors comme Estrella Galicia, Repsol, qu’ils cumulent avec des aides de la Fédération Catalane. Donc c’est presque impossible de rivaliser.

  • Quels sont tes objectifs à court et à moyen termes ? Penses-tu jouer le titre cette année ?

Mon objectif pour cette saison en CEV, c’est de faire régulièrement le Top 5. Après, si je peux faire un podium ou gagner une course, ce serait vraiment génial. Le titre sera un peu compliqué, parce que j’ai déjà fait un résultat blanc à Barcelone qui m’a fait perdre beaucoup de points… Mais on verra bien. À plus long terme, j’aimerais évidemment être compétitif en Championnat d’Espagne pour être compétitif en Mondial ! De toute façon à partir du moment où on est bon en CEV, on est bon en Mondial, sauf cas extrême. Alex Rins par exemple, a débarqué l’année dernière et s’est retrouvé directement aux avants postes, même chose pour Alex Marquez cette année, qui aurait même pu gagner la course du Mugello. Mon but, c’est donc de décrocher une place permanente en Championnat du Monde Moto3, et il semblerait que j’ai déjà une petite piste chez Marc VDS…

  • Comptes-tu refaire des Grands Prix au sein de leur team cette année ?

Et bien il était prévu que je roule au Sachsenring, mais finalement ça ne va pas se faire car seuls deux WildCards sont autorisés, et la priorité vont aux pilotes du championnat national, donc j’avais postulé mais sans succès. Ça marchera peut-être à Brno, parce que je ne suis pas sûr qu’il y ait un championnat national, donc je croise les doigts pour être accepté.

  • Toi qui le connaît un peu, que penses-tu du début de saison d’Alan Techer ?

Alan est parfois très surprenant, comme au Qatar où il a réalisé très bonnes qualification, mais après, il faut avouer qu’il n’a pas la meilleure moto du plateau, les KTM ayant énormément évolué. C’est un très bon pilote, on a souvent roulé ensemble quand on était jeune, et il était vite, c’est sûr. Après, il a des hauts et bas, il n’est pas toujours constant, et il y a clairement des machines plus rapides devant. Je ne remets pas en cause le CIP, mais je pense que les KTM sont vraiment un ton au-dessus cette année. Quand on voit qu’il se qualifie 12ème au Mugello et qu’il a du mal en course, on se dit qu’il y a forcément une part de responsabilité du pilotes également… Quant à sa chute à Jerez, je ne crois pas que ça ait joué. C’est le moteur qui a cassé, donc il n’a pas à se remettre en question, sauf si ça a déclenché un facteur « peur » dans sa tête, et là ce serait une autre histoire… Mais je ne pense pas. Quand on fait une chute à cause d’un soucis mécanique, on est souvent rassuré.

  • Peux-tu nous parler un peu de ta prochaine course ?

Elle aura lieu à Albacete le week-end du 22 et 23 Juin prochain, un circuit un peu particulier, très bosselé, certainement pas mon préféré. Mais il n’y a aucune raison que ça se passe mal. Objectif : podium !

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Un très grand merci à Jules pour sa disponibilité et pour avoir répondu à toutes nos questions.

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